Chez les disquaires, les nouveautés MILAN MUSIC ont garni les bacs... Voici quelques titres d'albums dont vous avez pu entendre des extraits dans mes dernières émissions :
Broad City est une série TV américaine dont la première saison a été diffusée sur MTV ce mois de janvier. Ilana
et Abbi, toutes deux new-yorkaises féministes juives auto-proclamées,
bien que frivoles et insouciantes, n'ont jamais de chance en amour.
Ilana, hédoniste, cherche à éviter de travailler le moins possible, et
Abbi persévère dans une carrière dans l'illustration. La belle vie ?
Tout est relatif...
La bande originale de Broad City
est un condensé de hip-hop et de dance par des artistes internationaux
dégotés par le producteur Matt FX, qui a sélectionné toute la musique de
la série. Du générique Latino & Proud par DJ Raff jusqu’au survolté Let ‘Em Say de Lizzo et Caroline Smith, cette B.O. est aussi vibrante et déjantée que les deux filles de la série. L’hypnotique Tigre de Jarina De Marco et le beat torride de Dat Gyal de Tony Quattro sont les inédits qui figurent sur cet album en exclusivité.
Parmi les thèmes intéressants de cette BO remarquable de bout en bout, on pourra relever : The factory set,
thème comique qui accompagne le mouvement de la chaîne dans l’usine. On
peut identifier ce rythme répétitif (Tac Tac, Tac Tac ...). The sleeping girl :
thème qui accompagne la jeune fille. Il commence par quatre notes à la
clarinette (Sib Dob Réb Sib), sorte de marque du destin. Mais tout de
suite le tempo s’accélère, comme sa vie tumultueuse à fuir constamment.
Surtout Les Temps modernes fut le premier film où l’on entend la voix de Chaplin : il y interprète, en grammelot, la chanson de Léo Daniderff Je cherche après Titine. La version de Chaplin est également connue sous le nom The Nonsense Song. Les paroles n'ont en effet aucun sens, elles sont un charabia de mots français et italiens :
« Se bella piu satore, je notre so catore,
Je notre qui cavore, je la que, la qui, la quoi !
Le spinash or le busho, cigaretto toto bello,
Ce rakish spagoletto, si la tu, la tu, la tua !
Senora pelefima, voulez-vous le taximeter,
Le zionta sur la tita, tu la tu la tu la wa ! »
Et cette première fois fut aussi la dernière. Le personnage de Charlot fait, dans Les temps modernes, son ultime apparition.
“Ben
vient d’une famille de musiciens. C’est dans son ADN. Son aptitude à
transformer les idées abstraites en musique est un cadeau qu’il offre au
cinéma”
– Gore Verbinski
(réalisateur)
Voici A Cure for Wellness, le nouveau film du réalisateur Gore Verbinski (à qui l’ont doit The Ring), avec Dane DeHaan :
Lockhart,
jeune cadre ambitieux, est lancé sur la trace de son patron disparu
dans un mystérieux centre de bien-être en Suisse. Pris au piège de
l’Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la
sinistre nature des soins proposés aux patients. Alors qu’on lui
diagnostique le même mal qui habite l’ensemble des pensionnaires,
Lockhart n’a plus d’autres choix que de se soumettre à l’étrange
traitement délivré par le centre…la Cure.
La musique du film a été composée par Benjamin Wallfisch, que l’on a pu entendre aux côtés de Hans Zimmer pour Batman V Superman ou 12 Years a Slave. Il a également composé la musique du film de Dear Wendy de Thomas Vinterberg, Hidden Figures et Lights Out.
Amy,
une adolescente rebelle de 17 ans, se voit donner une toute dernière
chance par ses parents adoptifs, qui voient en son amitié avec Chloe un
premier pas vers la sagesse. Mais lorsqu’Amy découvre le secret de
Chloe, elle se retrouve à se battre pour sa survie et pour le futur de
la famille qu’elle tentait elle-même de détruire.
Le très respecté Warren Ellis (Nick Cave & The Bad Seeds, Grinderman, Dirty Three) a composé pour Bad Girl
une formidable musique électronique et expérimentale qui n’est pas sans
rappeler le meilleur de l’ambient, de l’electronica et de l’industriel.
Habituellement en duo avec Nick Cave (notamment pour L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, The Proposition, La Route, Comancheria), Warren Ellis signe ici sans deuxième bande originale en solo, après l’inoubliable Mustang en 2014 (auréolé du César de la Meilleure Musique de Film).
Avant de réaliser les films La La Land et Whiplash et d’avoir le succès qu’on lui connaît, Damien Chazelle a démarré sa carrière avec Guy & Madeline on a Park Bench.
Une comédie musicale jazz écrite et dirigée par Chazelle alors qu’il
était encore étudiant à Harvard. Voici l’histoire d’un jeune couple –
une star de la trompette en devenir et une introvertie désorientée –
dont la relation s’étiole alors que la lueur de leur amour naissant
s’éteint. Deux cœurs brisés que l’espoir et le regret animent tour à
tour, et qui tentent de trouver le sens de leurs nouvelles vie l’un sans
l’autre…
Pour Guy & Madeline,
Chazelle fut convaincu qu’un film si focalisé sur le monde du jazz et
du rythme nécessiterait une excellente musique. Heureusement, Justin Hurwitz,
avec qui il étudiait à Harvard, a été recruté pour ce défi, qu’il
releva haut la main ! Hurwitz fait ici concorder le son big band
classique du jazz début 20ème avec la sensibilité plus
intimiste des chansons dont les textes sont signés Chazelle. Et le
résultat est épatant ! Aujourd’hui disponible pour la première fois, Guy & Madeline témoigne de la naissance d’une collaboration hollywoodienne qui mènerait Damien Chazelle et Justin Hurwitz très loin.
« Passcaille
et fugue en do mineur » a toujours été ma pièce pour orgue préférée de
Bach. J’ai toujours voulu composer une musique de film qui serait
inspirée par ce merveilleux morceau, et c’est enfin arrivé grâce à ma
collaboration avec Martin Koolhoven. Il a immédiatement été séduit par
l’idée, et ma composition est devenue un thème pour le révérend, dans
laquelle on peut entendre l’influence de cette œuvre brillante de Bach.
Sa musique m’inspirera toujours, ainsi que de nombreux compositeurs dans
les temps à venir ! »
– Tom Holkenborg
Brimstone est le nouveau film du réalisateur néerlandais Martin Koolhoven (Winter in Wartime),
avec Dakota Fanning, Guy Pearce, Kit Harrington et Carice van Houten.
Ce thriller western a été sélectionné pour le Lion d’or de la 73ème Mostra de Venise. Dans
l’Ouest américain, à la fin du XIXème siècle, Liz, une jeune femme
d’une vingtaine d’années, mène une vie paisible auprès de sa famille.
Mais sa vie va basculer le jour où un sinistre prêcheur leur rend
visite. Liz devra prendre la fuite face à cet homme qui la traque sans répit depuis l’enfance…
La musique originale de Brimstone
a été composée par le grand Tom Holkenborg (Junkie XL). Connu pour ses
albums électro et Big Beat des années 90 et 2000, ses remixes et ses
musiques de pub, Junkie XL a également composé d’époustouflantes bandes
originales depuis une dizaine d’années, entre autres celles de 300 : La Naissance d’un empire, Divergent, Mad Max : Fury Road, Deadpool et Batman v Superman : L’Aube de la justice (avec Hans Zimmer).
Il a composé pour Brimstone
une musique orchestrale émouvante dont les cordes profondes et les
drones puissants sont aussi sombres et troublants que le film.
« Les quatorze titres de cette compilation symbolisent les diverses idées que j’ai eues en préparant The Neon Demon,
et chaque titre représente une émotion particulière. Certains d’entre
eux sont vieux et d’autres sont contemporains, notamment les inédits de
Cliff Martinez, Julian Winding, et Electric Youth.
Je
voulais que mon film soit à la fois un film d’horreur et un mélodrame
maniéré, scintillant et vulgaire, mais aussi une comédie, avec un brin
de science fiction bien sûr. Tous ces titres m’ont propulsé dans un
monde parallèle afin d’accoucher de cette histoire. »
– Nicolas Winding Refn
En 2016 Milan Music a eu le plaisir de publier la bande originale du nouveau film de Nicolas Winding Refn The Neon Demon,
composée par Cliff Martinez. Ce chef-d’œuvre synth-électro
psychédélique figure haut la main parmi les meilleures musiques de films
de l’année dernière – recensé dans tous les tops de fin d’année. Refn
est aujourd’hui de retour avec sa nouvelle création : The Wicked Die Young.
The Wicked Die Young est la toute nouvelle collaboration entre les disques MILAN et Nicolas Winding Refn (Drive, The Neon Demon). Conçu par le réalisateur lui-même, tel un sequel de la bande originale de The Neon Demon,
cet album est la parfaite occasion de pénétrer l’univers musical d’un
des cinéastes les plus visionnaires de notre génération. À travers cette
sélection éclectique, il confirme son amour pour le disco de Giorgio
Moroder et Tommy Seebach ou le punk et le rock de Suicide et 999 ! Cet
album contient également les titres exclusifs de Cliff Martinez,
Electric Youth et Julian Winding.
Life est un film d’horreur / science-fiction réalisé par Daniel Espinosa, avec Jake Gyllenhaal, Rebecca Ferguson et Ryan Reynolds : À
bord de la Station Spatiale Internationale, les six membres d’équipage
font l’une des plus importantes découvertes de l’histoire de l’humanité :
la toute première preuve d’une vie extraterrestre sur Mars. Alors
qu’ils approfondissent leurs recherches, leurs expériences vont avoir
des conséquences inattendues, et la forme de vie révélée va s’avérer
bien plus intelligente que ce qu’ils pensaient…
La musique originale de Life a été composée par Jon Ekstrand. Né
en 1976, Jon Ekstrand est un compositeur et sound designer suédois.
Après ses études à la Stockholm Film School, il démarre une
collaboration assidue avec le réalisateur Daniel Espinosa, commençant
par le court-métrage The Fighter (2003). Leur collaboration se poursuivra au fil des années, notamment pour Easy Money (2010) et Child 44
(2015). Depuis 1999 il a également travaillé en tant que sound designer
pour de nombreux films, téléfilms, séries, court-métrages, et séries
dont Sebastian Bergman.
Il a élaboré pour Life une musique angoissante, dont l’ambiance rappelle tout à fait l’anxiété que dégage le film.
À ne pas manquer !
Après Prometheus en 2012, voici le grand retour de Ridley Scott avec ce sixième épisode de la saga culte : Alien : Covenant. Michael Fassbender et Katherine Waterston sont, entre autres, les
membres d’équipage du vaisseau Covenant, à destination d’une planète
située au fin fond de notre galaxie. Ils découvrent alors ce qu’ils
pensent être un paradis encore intouché. Il s’agit en fait d’un monde
sombre et dangereux, cachant une menace terrible. Ils vont tout tenter
pour s’échapper.
La musique originale de Alien : Covenant a été composée par le jeune australien Jed Kurzel (Mister Babadook, Macbeth), connu pour être le leader du groupe The Mess Hall. Librement inspiré par la bande originale du premier Alien
(par Jerry Goldsmith), le travail de Kurzel, anxiogène à souhait, joue
un rôle majeur dans l’ambiance sombre et inquiétante du film.
La saga "ALIEN" prochainement dans "MUSIQUES DES TOILES" !
MAX RICHTER – ses plus belles musiques de films
Max Richter est l’une des figures marquantes de la musique contemporaine.
Au carrefour de nombreux langages artistiques actuels, son travail
explore une gamme très large de courants et d’influences. Dans cet
univers, la musique de film occupe une place privilégiée et la variété
des réalisateurs avec lesquels Richter a travaillé est à l’image de la
ductilité de son inspiration. À propos du rôle de la musique dans un
film, Richter a écrit : « Je pense que la musique est une sorte de
liquide amniotique et que le film vit en lui. Parfois, la musique peut
être au premier plan, et jouer un rôle d’appui sans que l’on s’en rende
même compte, mais si on l’enlevait on passerait à côté de l’essentiel. »
Découvrez ses plus belles musiques de films à travers les bandes originales de Valse avec Bachir, Elle s’appelait Sarah, Wadjda, Disconnect, Le Congrès, Mémoires de Jeunesse. Et quelques autres dans une prochaine émission de "MUSIQUES DES TOILES" !