Après un bon nombre d'années passées derrière le micro de RADIO ALPA 107.3 FM LE MANS, pour vous concocter chaque semaine mes modestes contributions à la musiques de film, j'ai décidé qu'il n'y aurait pas de nouvelle saison ! Un façon de prendre du temps pour une bonne "sieste" ; prendre du temps auprès de celles et ceux qui me sont proches, sans oublier le chien !
MUSIQUES DES TOILES ferme le rideau radiophonique avec un brin de nostalgie.... Celui de cette chanson aux paroles de Francis LEMARQUE sur une musique de Vladimir COSMA. La chanson est interprétée par Isabelle AUBRET !
Pour cet été, MUSIQUES DES TOILES sur RADIO ALPA 107.3 FM LE MANS change d'horaires. RENDEZ-VOUS les samedis et dimanches entre15h00 et 16h00 ! Une série d'émissions qui laisse une plus grande place à la musique ! Début les 24 et 25 juillet 2021 !
INFO a faire circuler. Et ma programmation va suivre !
Alors que sort un
album de BD autour du compositeur Michel MAGNE« LES AMANTS D’HEROUVILLE »
que vous pouvez retrouver à la librairie BULLE du Mans, entre autres !
Où ses amours, ses échecs,
son studio d’enregistrement mythique dans son château d’Hérouville, c’était une
bonne occasion de revenir sur ses titres de gloire dans le domaine de la
musique de film.
Vous avez pu écouter :
LES TONTONS FLINGUEURS, « Tamouré »
ANGELIQUE MARQUISE DES ANGES, « A l’abordage »
EMMANUELLE 4, « Bach-Anal »
LES MISERABLES, « Requiem pour des
barricades »
GERMINAL, « Catherine »
COMPARTIMENT TUEURS,
FANTOMAS, « Le Thème »
OSS 117 SE DECHAINE, « Hubert contre
Docteur Sinn »
LE JOURNAL D’UNE FEMME EN BLANC, « Aria
des Adieux »
UN SINGE EN HIVER,
MELODIE EN SOUS-SOL, « Palm Beach »
TOUT LE MONDE IL EST BEAU, TOUT LE MONDE IL
EST GENTIL,
LES CHINOIS A PARIS, « Valse
classico-Musette »
MOI Y’EN A VOULOIR DES SOUS, « Liberté,
Egalité, Sexualité »
MUSIQUES DES TOILES accueille le compositeur britannique George FENTON dans sa prochaine émission du week-end des 1er et 2 mai 2021. J'axerai ma programmation autour des histoires de Stephen FREARS, Neil JORDAN et Lord Richard ATTENBOROUGH. Sans oublier la musique charmante de LADY IN THE VAN avec la savoureuse Maggie SMITH ! D'après une histoire vraie rapportée par le dramaturge Alan BENNET.
Rendez-vous sur l'antenne de RADIO ALPA 107.3 FM LE MANS le samedi 1er mai 2021 à partir de 9h00 !
L’amateur de musiques
de films a (parfois) des œillères en matière de compositeurs : américains
ou français, avec une pointe d’italiens… Erreur ! la planète
cinématographique est si vaste. Parfois, ils peuvent se trouver très proches !
A l’image du cinéma hispanique dont le seul nom qui me serait venu à l’esprit
est Alberto IGLESIAS auquel MUSIQUES DES TOILES a déjà consacré une émission.
Et Roque BAÑOS a été pour moi une belle découverte à travers le film ADU.
ROQUE
BAÑOS
"Roque Baños est un compositeur espagnol majeur,
collaborateur régulier du cinéaste espagnol Alex de la Iglesia (Mes Chers
Voisins, 800 Balles, Le Crime Farpait) mais aussi de Carlos Saura (Salomé, Le
7ème jour) et de Jaume Balaguero (Fragile). On a également pu entendre sa musique
dans "Le Machiniste" de Brad Anderson en 2005, dans
"Alatriste", superproduction franco-hispano-américaine avec Viggo
Mortensen... compose pour le cinéaste Alex de la Iglesia (Mes Chers Voisins,
800 Balles, Le Crime Farpait) et se fait connaitre aux Etats-Unis
avec Le Machiniste (2005).
"En tant que compositeur, on essaie toujours
d'écrire quelque chose de nouveau, de jamais entendu. Mais bien sûr, c'est
presque toujours impossible ! La musique de film est un genre très spécifique :
il faut créer une ambiance, transmettre un état d'esprit au public, et
finalement peu importe si on pense à d'autres compositeurs." (Roque Banos)" (Cinezik)
Bonne occasion de
réparer cet oubli en vous proposant cette sélection de la semaine :
JOURNAL
INTIME D’UNE NYMPHOMANE de Christian MOLINA – « Valentine »
PADRE
NO HAY MAS QUE UNO
de Santiago SEGURA – Padre no hay mas que uno
EVIL DEAD de Fede ALVAREZ –
Main Theme
IBERIA de Carlos SAURA –
Castilla Seguillidas de Opus 232
OCHO
APELLIDOS CATALANES
de Emilio Martinez-Lazaro – Sardana
EXPLOTA
EXPLOTA
de Nacho ALVAREZ – Novia a la Carrera et Pablo busca a Maria
ADU de Salvador CALVO –
A travers de Africa
OLDBOY de Spike LEE – Dear
Daughter
L’HOMME
QUI TUA DON QUICHOTTE de Terry GILLIAM – He will never die
THE
GIRL IN THE SPIDER’S WEB de Fede ALVAREZ – You can’t blame me
THE
MIRACLE SEASON
de Alex de la IGLESIA – The Victory
LES 13
ROSES
de Alex de la IGLESIA – J’attendrai
YUCATAN de Daniel MONZON –
Welcome on board (mambo)
« … Un romancier russe, un peintre
hollandais, un dramaturge irlandais, un chanteur de blues, un survivant de la
famine. »
Théodore Zeldin « Une Histoire des
passions françaises – Cité dans l’ouvrage de Jean-Dominique NUTTENS « Bertrand
TAVERNIER Le Cinéma et la Vie
Il vient de
disparaître, l’Homme de culture cinématographique et le Cinéaste, à qui la
SACEM rendit hommage
« C’était un homme d’enthousiasme, de
conviction, de partage. Un cinéaste de l’engagement, du combat, autant
passionné par le présent que par les histoires de l’Histoire. Avec Scorsese et
Tarantino, Bertrand Tavernier faisait partie d’une amicale très fermée, celle
des metteurs en scènes-cinéphiles-mélomanes.
Sa curiosité naturelle le poussait à aimer
aussi bien la musique du moyen-âge que le jazz moderne, ou la chanson à texte.
Cette ouverture d’esprit se retrouve dans les choix musicaux qui jalonnent ses
vingt-deux longs-métrages de fiction, de L’Horloger de St-Paul à Quai
d’Orsay. Dès le générique de L’Horloger, Philippe Sarde offre son ADN aux
partitions tavernieresques : une pulsation rythmique implacable, parfois
carrée, parfois asymétrique, souvent heurtée. « C’est un portrait
intérieur et extérieur de mes personnages, insistait le cinéaste. Dans tous mes
films, ils se lancent dans des actions épuisantes, dévorantes. Mes compositeurs
ont pour mission de traduire cette absence de résignation. » Comment
oublier l’ouverture fracassante de Coup de torchon, la séquence dite de
l’éclipse, avec un thème de thriller sur un rythme de tango ? Ou la traversée
de la France à bicyclette dans Laissez-passer, où, sur Les Pêcheurs de perles
par Tino Rossi, Tavernier superpose l’écriture savante de l’immense Antoine
Duhamel ? Comme un effet de télescopage inouï, de fusion passé-présent… Cette
partition vaudra d’ailleurs à Duhamel un Ours d’argent au Festival de Berlin
2002.
DES CHOIX MUSICAUX
INVENTIFS
Tout au long de son parcours de cinéaste,
Tavernier aura des choix musicaux toujours inventifs, sinon iconoclastes. Qui,
sinon lui, aurait sollicité le contrebassiste afro-américain Ron Carter pour un
drame incestueux et médiéval en pays Cathare (La Passion Béatrice) ? Ou fait
cohabiter Gabriel Fauré avec l’accordéon de Marc Perrone dans Un dimanche à la
campagne ? Ou ressuscité et fait enregistrer l’opéra de Philippe d’Orléans
Penthée pour Que la fête commence ? Le metteur en scène déplorait d’ailleurs
qu’aucun critique n’ait relevé cette singularité ultime : une partition écrite
par le personnage principal du film, incarné par Philippe Noiret. Difficile en
quelques lignes d’énumérer ses collaborations transatlantiques avec Herbie
Hancock ou Marco Beltrami, ses coups d’éclat jazzistiques avec Louis Sclavis ou
Henri Texier, son rapport à la variété, notamment avec Eddy Mitchell et Pierre
Papadiamandis dans Une semaine de vacances. Si Jean-Roger Caussimon écrit les
textes des chansons de ses premiers films (Le Juge et l’assassin, Des enfants
gâtés), Tavernier traverse le miroir en 1981 avec Coup de torchon, en signant
les paroles de La Chambre vide (par Isabelle Huppert) et La Java de la
masochiste (par Stéphane Audran), deux chansons qui représentent l’intégralité
de son catalogue Sacem. A Antoine Duhamel, il confie en 1990 Daddy nostalgie,
en lui imposant d’emblée un combo de six musiciens, pour une partition jazz à
caractère chambriste. Un aiguillage inattendu pour un musicien issu du
dodécaphonisme ? « Bien au contraire, résumait Tavernier. Il ne faut
jamais hésiter à solliciter chez un compositeur un versant inexploré de sa
personnalité, essayer de le sortir de son prétendu emploi. »
Mars 2016 : séances d'enregistrement de
Voyage au studio Davout.
HONORÉ PAR LA
SACEM
Et puis, il y aura en 2016 le documentaire
somme Voyage à travers le cinéma français, le film et la série : un périple au
long-cours, ludique et subjectif, intime et universel, dans quarante ans de
cinéma. Rarement un documentaire aura autant parlé de musique. C'est là
d'ailleurs l'une des originalités du projet : pour la première fois, placer les
compositeurs à l'altitude de leur contribution, les relier à leurs metteurs en
scène : Maurice Jaubert à Marcel Carné, René Cloërec à Autant-Lara, Georges van
Parys à Jean Renoir ou René Clair. Ce Voyage est un hommage, mieux, un hymne
aux compositeurs du cinéma français. Beaucoup d'entre eux font figure
d'inconnus célèbres. Cette armée des ombres, Tavernier a su la mettre en
lumière. Le tout complété par une délicate partition originale de Bruno
Coulais, comme un regard d’aujourd’hui sur le passé. Pour ce magnum opus, mais
aussi pour l’ensemble de ses collaborations musicales, la Sacem remettra à
Bertrand Tavernier son prix A Life in soundtrack au Festival de Cannes 2019.
D’habitude réfractaire aux distinctions, le cinéaste l’acceptera avec
enthousiasme et gourmandise, fier d’être ainsi honoré sous un angle inédit,
celui de la musique. Deux ans plus tard, Tavernier nous laisse orphelins face à
une œuvre colossale, dont les contours restent encore à cerner. Et un credo,
qui résonnait en écho à celui de Maurice Jaubert en 1936 : « La musique
doit contribuer à rendre claire, logique, vraie, la belle histoire que doit
être tout film. Tant mieux si, discrètement, elle lui fait don d'une poésie
supplémentaire, la sienne propre. »
je vous recommande ce double album !
Mon modeste hommage de la semaine vous a
permis d’écouter les extraits musicaux des films suivants sur Radio Alpa 107.3
FM LE MANS :
QUAI D’ORSAY – Musique composée
par Philippe SARDE
VOYAGE A TRAVERS LE
CINEMA FRANÇAIS
- Musique composée par Bruno COULAIS
COUP DE TORCHON - Musique composée
par Philippe SARDE – Chanson « La java de la masochiste » interprétée
par Stéphane AUDRAN
AUTOUR DE MINUIT – Musique composée
par Herbie HANCOCK – « Una noche con Francis »
LA VIE ET RIEN D’AUTRE - Musique composée
par Oswald D’ANDREA – « Irène de Dellaplane »
CAPITAINE CONAN - Musique composée
par Oswald D’ANDREA – «Café Sokol » et « Accordéon bulgare »
DANS LA BRUME
ELECTRIQUE
- Musique composée par Marco BELTRAMI et Dirk POWELL – « La Terre Tremblante »
QUE LA FETE COMMENCE - Musique composée
par Philippe D’Orléans et Antoine DUHAMEL
LA FILLE DE D’ARTAGNAN - Musique composée
par Philippe SARDE
HOLY LOLA - Musique composée
par Henri TEXIER
DADDY NOSTALGIE - Musique composée
par Antoine DUHAMEL – Chanson « These Foolish Things » interprétée
par Jane BIRKIN et Jimmy ROWLES