MES ALBUMS COUP DE COEUR

vendredi 7 février 2014

My Life In Music


…. Nous partîmes 4 du Mans, Danielle, Pauline, Jean et moi mais par un prompt renfort nous nous vîmes 5 000 en arrivant à Paris Bercy ! Dont beaucoup de jeunes. Réjouissant.




Nous l'attendions tous pour vibrer à ses compositions musicales qui ont imprimé leurs marques cinématographiques dans nos mémoires cinéphiliques.

Salle immense, scène en rapport, prévue pour un grand orchestre classique avec chœurs, soit 150 personnes pas moins…. Et lui pour affronter ce "monstre".

Quelques erreurs d'organisation de la soirée plus tard, dont la projection d'un film vidéo sensé mettre en valeur les qualités d'écrivain musical et connaître son opinion sur le rôle du compositeur de musique de film - une bronca au bout de 15 minutes insipides. L'orchestre et les chœurs attendent.

Émerge de l'ombre du plateau scénique un petit homme portant lunettes qui avance à pas rapides vers le pupitre ; les applaudissements pleuvent. Salut au public. Il se tourne vers l'orchestre et les chœurs, ouvre un cahier immense à la couverture bleue, lève sa baguette, indique un musicien, mouvement rapide du poignet. Coup de tambour sourd unique, silence, puis les archers glissent sur les cordes des violons et nous voilà plongés dans l'atmosphère des Incorruptibles de Brian de Palma.

Ennio Morricone dirigeant le Budapest Modern Art Orchestra


Vont suivre les compositions pour les films de Sergio Leone (mais pas le thème de l'Homme à l'harmonica se sont désolés certains), Henri Verneuil, Yves Boisset, Roland Joffe, Francesco Rossi…. 

Sans oublier l'apparition magnifique en robe rouge de la soprano Susanna Rigacci.



Fluidité des enchainements, des styles, des atmosphères musicales jusqu'au final extatique de The Mission Gabriel's Oboe. Les frissons sont perceptibles dans le public qui en redemande.

Mais celui qui a dirigé pendant plus de 2 heures et dompté le "monstre", accuse le coup, se voute, devient fragile, descend difficilement du pupitre et s'éloigne, son grand cahier bleu sous le bras, après 3 rappels, à petits pas lents, soutenu par le 1er violon. Au bout de la scène, l'obscurité l'enveloppe et il disparaît. Nous sommes tristes de ce départ émouvant ; le public silencieux quitte la salle, un peu gêné peut-être. Nous l'avons bien mal remercié pour tout le talent qu'il venait de nous offrir.

Nous venions de vivre un moment rare, unique.

Grazie infinite Maestro Ennio Morricone !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire